La femme au loup de Michel Pascal

Aux alentours de 1430 née une femme, une femme qui dans son malheur va devenir prostituée, jusqu’au jour ou par un coup du sort la voila inspirée par la religion, par la foi aux Christ, et lorsqu’un incendie se produit peu de temps après avoir soi-disant tué un homme (pas de spoil ), la voila qui fuit …et se retrouve auprès du Mont Saint Michel.
Une sorte d’autobiographie (narré à la première personne) qui veut se mettre dans la peau de cette pauvre femme devenue probablement folle (ou pas), et qui montre le côté humain de celle-ci, enfin qui veut montrer un côté humain, dramatique, d’une vie médiévale peu engageante d’autant qu’on est au siècle de l’Inquisition et donc de l’obscurantisme. Cette fille qui rencontrer un loup et en fait son ami fidèle, a véritablement existée, au lieu de Margot la Barre (en vérité margot de la Barre) et comme le dit si bien la 4eme de couverture, c’est une tentative de réhabilitation de cette femme (mais aussi des autres femmes considérées comme sorcières) que l’on essaye d’établir.
Malheureusement, ce joli projet (et avis perso), aussi dramatique, bien écrit avec une ambiance efficace, ne me convainc peu. Déjà, il s’agit soi-disant d’une autobiographie. Super romancée (soit ça ça ne me gêne pas trop malgré un côté égo hyper développé) non ce qui va m gêner (et malgré les soi-disantes copies et recopies faites au fil des siècles sur ce soi-disant parchemin), c’est la manière d’écrire hyper lyrique, hyper poétique parfois au langage châtié, bien développé qu’aucune prostituée de l’époque (surtout prostituée depuis ses 13ans), femme de surcroît (j’aurai du inverser les deux catégories), ne peut être réaliste. Y compris dans les descriptions. Autant ne pas écrire une pseudo autobiographie mais une sorte de bio, à la troisième personne cela aurait été plus enchanteur. Avis perso s’entend. Ensuite pour les croyances religieuses et les connaissances (toujours religieuses)à c’est un peu le même débat. Aussi inspirée par le Christ soit-elle je doute qu’elle puisse vraiment en savoir autant, et les autres connaissances plus matérialistes et militaires me semblent là-encore peu réalistes. En revanche, l’apprentissage du ‘langage des loups’ semble assez crédible de par ses explications (outre le côté disons farfelu, mais why not, il suffit parfois de temps d’observation pour comprendre, c’est valable pour les langues humaines alors…)
Le côté positif est en effet la description du Bien et du Mal. Est-elle une simple d’esprit, une suppôt du Malin, ou bien l’a-t-on trompé, lui a-t-on menti ? Voila en fait le véritable intérêt de ce roman pseudo historique mais avec maintes incohérences.
Spoil ; Traquée par l’Inquisition, il est normal évidemment que ces derniers la laissent fuir jusqu’au mont Saint Michel puis lui envoie une armée tuant des mouettes à coup de flèches empoisonnées, la traquent dans sa cache étonnement paîenne, l’arrête, lui font faire encore des tests...
Sérieusement l’Inquisition avait autre chose à foutre que de s’amuser ainsi avec les gens…