Le meunier hurlant de Arto Paasilinna

Genre, drame
Résumé, quand un mystérieux individu reprend un moulin dans une petit village cela peut paraître intéressant, jusqu'à ce que le meunier en question ne se mette à hurler de temps en temps, tel un dément, un loup, ou qu'il n'imite les animaux, tantôt gaie tantôt triste, le meunier vit sa vie seul jusqu'à l’arrivée d'une conseillère rurale...Pour Gunnar c'est un renouveau, une nouvelle vie...mais pendant ce temps, les villageois décident de l'enfermer à l'asile...la conseillère fera tout pour les en empêcher, l'amour rendant fou...

Avis, ce qu'on notera dans un premier temps en 4eme de couverture c'est 'Arto Paasilinna [...]brosse une nouvelle fois avec humour le portait d'un solitaire farouche...[...]...Laissez moi éternuer...Merci. Oui donc il faut être complétement taré pour dire avec Humour, il n'y a pas rand chose d'humouristique, car l'histoire est surtout triste...Le fait que les gens se liguent contre ce pauvre hère sans guère de défense, qui est sinon adorable, gentil bien qu'un tantinet bébéte mais toutefois conscient de ces défauts...n'a rien d'amusant. D'autant plus que tout cela est fort plausible, est surement déjà arrivé,

La romance au départ je l'ai vu d'un très mauvais oeil je dois le reconnaitre, ce coté niais, nigaud des deux personnages, cette facilité mais...au final c'est plutôt charmant. Et en toute chasteté en plus, car malgré son côté sauvage primitif idiot, notre Gunnar n'est pas si bête...conscient de sa démence, il fait tout par amour mais aussi par réalisme...Il tient a payer, ne vole jamais, aide toujours autrui, il est très gentil, très tendre mais évidemment les autres villageois ne le voient pas de cet oeil. Entre les gros fermiers, l'épouse de l'un d'eux qui ira jusqu'à faire croire qu'elle est paraplégique a vie à cause de Gunnar), le médécin tout aussi dément que son client...c'est honteux, scandaleux...et ils s'acharnent sur lui pauvre bougre...

Le passage de l'asile aussi, quand il est amené de force...est glauque,le médecin plutot maniaque, ne va évidemment pas croire à sa sainteté, au contraire...Plutot dur avec lui, prêt à frapper, à matraquer, bon c'était une autre époque en 55, environ, m'enfin...il n'en reste pas moins que je pense qu'un être assez normal étant enfermé dans un asile ne serait-ce que du côté des moins fou, l'on ne peut qu'aggraver les cas...

Puis c'est la fuite, la vie dure dans la forêt, l'aide de sa copine donc...

Et parmi quand même toutes les ordures du village, deux et demi on va dire seront ses amis (outre la conseillère).D'abord le gendarme local, qui fait ce qu'il peut pou l'aider, le prévient, lui paye des trucs, lui donne des choses, des conseils...mais évidemment ne peut que suivre les ordres du commissaire...sa femme(considéré comme la demie^^n'a pas un grand rôle) et enfin...ni plus ni moins qu'un postier ivrogne et trafiquant^^, mais gentil sur les bords prêt à aider Gunnar. Il y a également un autre homme, un des fous mais bon...c'est à charge de revanche on va dire, avec intérêt tout ça donc bon...

Tout cela jusqu'à la fin, la capture de Gunnar...la trahison...qui n'en ai pas une je dirai plutôt la fourberie...et enfin une apothéose quand le train part avec le gendarme ami de Gunnar, et Gunnar, tout deux enchaîné mais l'un étant garde l'autre...prisonnier...

Mais le point positif restera dans le chapitre final que l'on prendra comme l'on veut...à vous de vous faire une opinion...

Alors non je ne trouve pas ce roman amusant, au contraire triste et amoral, une dénonciation vaine de la société des fous, du moins des fous les moins dangereux, des gens n'ayant jamais fait de mal...au contrario des vrais fous...

Note; 17/20

Encore toi ?