Machiavel de Boriaud

**Le Sciuridé** Ven 1 Juil - 16:29

Genre; biographie
Résumé;"Synonyme de cynisme compliqué de rouerie, le « machiavélisme » a éclipsé Niccolò Machiavelli, Italien de la classe moyenne devenu diplomate, qui courut les routes d’Europe pour le compte de Florence : il connut la cour française de Louis XII, l’Allemagne de Maximilien Ier et la Rome des Borgia, qui lui apprit tant de choses sur les ressorts les plus sombres de l’âme humaine.
Cela pour la défense de sa patrie, qu’il aimait, dit-il, « plus que tout », cité opulente, mais si petite qu’il lui fallut toute sa dialectique afin d’assurer sa survie au milieu des guerres d’Italie.
Ce républicain, que les Médicis emprisonnèrent, torturèrent et exilèrent, écrivit en 1513, une fois chassé du pouvoir, le bref traité du Prince où, pour la première fois dans l’histoire de la pensée politique occidentale, l’efficacité prenait le pas sur la morale.
Sans oublier un Art de la guerre qui renouvelait la doctrine militaire du temps et le commentaire de Tite-Live où les jeunes États-Unis vinrent chercher les fondements de leur Constitution.
Pour ses contemporains, il fut aussi un auteur de théâtre à succès, un bon vivant grand ami des actrices, avant qu’une légende noire, forgée à la toute fin de sa vie, n’assombrît définitivement l’image de ce penseur libre venu apprendre au monde, qui ne le lui pardonna pas, que l’homme, foncièrement, est mauvais."(4eme de couverture)
AVis;

Machiavélisme. Tout le monde connait cela, et ce terme est plutôt péjoratif. Il y a quelques années je me suis dit mais en fait Machiavélisme c'est pas si négatif que cela au contraire. C'est plutôt du génie, un génie.Après avoir lu le Prince et l'Art de la Guerre (théorie et pratique étant tout de même deux mondes), cette idée s'est imposée, développée jusqu'à, une semaine environ où j'ai découvert au hasard (avec Murat) cet ouvrage concernant l'individu (faisant parti de ma liste Excel de tous les noms et livres a acheter), autant dire j'ai acheté. Et je continu à adhérer à l'idée, malgré les hauts, les bas, entre un empire romain antique déclinant et une renaissance italienne, entre une perte de puissance des Medicis et le rebond, Florence voit donc cet individu naître. Naitre se développer (malgré les documents manquants sur une bonne dizaine d'années de sa vie), lettrée, intelligent, remaniant peu à peu certains postes administratifs, il se forge sa réputation, et atteint des sommets assez conséquents dans la vingtaine. C'est aussi lui qui formera une petite unité milicienne à Florence composé de citadins. Qui les organisera. Car il n'est guère fana des mercenaires (qu'il utilisera pourtant). Evoluant dans un monde sans cesse bougeant, côtoyant plusieurs rois, papes et autres diplomates, il joue souvent d'intermédiaire voir d'ambassadeurs. Il tente d'arranger, d'espionner avec beaucoup de succès. Malgré tout, et sûrement à cause d'un ami très célèbre en la personne de César Borgia, il n'est guère aimé, admiré, et sera même jeté en prison et torturé. C'est aussi un écrivain célèbre donc et le livre va faire part d'un certains nombres d'"ouvrages des plus connus. Je disais le Prince, mais aussi l'Art de la Guerre, donc, les Histoires Florentines ou encore des pièces de théâtres, comme la Mandragore...De sa vie privée en revanche on n'en apprendra que le strict minimum sans aller plus loin. Un ouvrage assez complet sur l'individu encore tant décrié. Mais personnellement pour moi Machiavel, Machiavélisme ne sera plus (et n'est plus), considéré comme négatif,; méchant. A son instar, je considère une majorité des êtres humains comme méchants, cruels, et plus ils ont du pouvoir et plus ça leur monte à la tête, on en voit tous les jours, sans parler des mesquins, des jaloux, des fous...Mais également à son instar, je suis d'accord que c'est la voix du peuple qui détermine la politique et qu'un 'puissant' n'est rien. Bref je le conseille tout de même vivement.