La dame sans terre de Andrea H.Japp

Genre, thriller moyen âgeux
Résumé ,"- 1304. La France est déchirée par les luttes de pouvoir opposant le roi Philippe le Bel, l’Église et le très puissant ordre des Templiers. La belle Agnès de Souarcy, jeune veuve d’un seigneur du Perche, suscite des convoitises, car elle possède la noblesse et la beauté des anges.Autour de cette héroïne au caractère bien trempé gravitent un espion de l’ordre des Hospitaliers, un banquier qui a jadis vendu des croisés aux Sarrasins, des traîtres abjects, des assassins, des inquisiteurs, un tueur en série. Très vite, Agnès voit son destin basculer sans comprendre à quel point il est lié à ceux du royaume et de la chrétienté...' (4eme de couverture)
Avis;En ce tome est réuni la tétralogie; les Chemins de la Bête, le Souffle de la Rose, le Sang de Grâce et le Combat des Ombres..Une sorte de policier au moyen âgeux un peu mystique tout de même avec ses complots, ses assassinats (au demeurant assez rares a part au début), ses quelques intrigues et ses personnages plus ou moins bien faits, avec un brin d'historique véridique...Ce roman en soit est quand même un sacré pavé de 1200pages, dont personnellement je pense que 500suffirait. Certains passages ne servent a rien si ce n'est à alourdir l'intrigue...et évidemment celle-ci se veut corser, surtout quand on doit l'expliquer oralement et pourtant au fond elle est basique, très simple...L'histoire est bien tourné, les intrigues sympathiques mais les modes opératoires des ennemis restent invariables et ne changent quasiment jamais. A une exception près, enfin deux, tout tourne à l'empoisonnement...plus ou moins réussi certes. Certains passages sont même grotesques et pourtant le livre se laisse lire d'une traite. Quand à la chute, et je ne suis pas le seul, puisque la personne m'ayant prêté le roman m'a dit ce qu'elle en avait pensé sans entrer dans les détails, elle laisse sur la faim, est décevante. Navrante. Puis l'histoire est toute trouvée. je reconnais qu'au départ je me suis trompé sur les deux premiers gros chapitres présentant Léone et Agnes, mais après, ok on voit tout de suite la romance entre Artus et Agnes, faut pas être devin...et c'était le troisième larron. Quand à al mort du bon vieux méchant ma foi on ne peut guère faire plus bref et succinct alors qu'on en parle quasiment sans cesse, en quelques lignes...bye bye, et de quelle manière!!Ok original...je le conçois. De même un certain individu tant recherché...va apparaitre quelques secondes avant de disparaitre et hop on n'en parle plus...terminé...Super!
Parlons personnage. Agnes, sorte de garçon manqué, à une fille Mathilde petite peste (qui franchement n'aura ce qu'elle mérite) et un fils Clement (je ne dirai rien de plus), très dévoué à sa cause. Elle possède un oncle, incestueux, pervers bref, la lie de la société, qui est quand même un grand noble, Eudes, qui veut coucher avec Agnes...et qui joue maintes subtilités avant de se faire couillonner (je n'en dirai pas plus). Enfin personnage plus ou moins étrange, Gilbert le demeuré, qui...réserve bien des surprises.
Francesco de Leone est un chevalier Hospitalier dédié corps et âme à Dieu, prêt a tout, mais dans les gestes subtils. Il fait de drôles de rêves, prémonitoires. Sa Quête? protéger Agnes...Mais alors lui, franchement Andrea Japp ne s'est pas foulée pou la description d'un beau gosse ténébreux mais également un Ange BLOND au demeurant...sans défaut, bon légèrement vieillissant, mais les rêves ma foi, on attend toujours la fin..dans la vraie vie du perso en tout cas (peut être un autre roman).
Que dire alors de Artus? Le beau gosse, très âgé en revanche, tombant éperdument amoureux d'Agnes et qui tente de la séduire alors qu'elle même veut le séduire (mais sans signaux directs, parlez moi des signaux féminins un peu!!!)...La conversation entre les deux personnages pour qu'enfin Artus déclare sa flamme est hilarante, niaise au possible et au dela de tout commentaire critique...C'est vraiment...euh...pourri...Même moi, assez sentimental, si je sais que je plais a la fille je pourrai décréter 3mots...je vous aime ou je t'aime qu'importe mais non, l'autre crétin se taille, balbutie (ok pourquoi pas), à peur (mouep), mais merde, tu es noble, tu as une fille qui te plait et qui sait que tu lui plais alors bouge ton cul au lieu de tourner autour du pot...Quelle horreur! Enfin passons ce moment est quand même le passage hilarant du livre...
Annelette et Eleusie, on va dire grosso modo guérisseuse et abesse d'une église du domaine de Agnes ont également leur rôle à jouer, et plutôt sympathique, ce sont deux personnages assez bien détaillés aussi bien de caractère que physiquement...
Esquive et Agnan enfin sont des personnages secondaires dont, évidemment, une fois leur rôle passé sans trop savoir pourquoi, disparaissent mystérieusement. Pour Agnan c'est plus complexe...il ne disparait pas vraiment mais son rôle dans sa vie est transcendé quand il va découvrir Agnes...Esquisse est plutôt une sorte de garde du corps jeune et maligne...
Les ennemis; Beneditti, un camerlingue, veut éviter une catastrophe, un événement sans précédent qui changera le monde...Oui et pourtant, Beneditti croit en lui, croit en la foi, en son DIeu et n'hésite pas sur tous les moyens notamment l'empoisonnement et un Inquisiteur Nicolas Fleurin, une sacrée ordure, n'hésitant pas a être acheté, corrompu pour accomplir des méfaits et récupérer argent et meubles des accusés. Il peut également compter (le camerlingue) sur Audes de Narçay, sacré pétasse de service...(dont la mort est original et si rapide)
D'autres personnages très secondaires apparaissent comme Joseph le médecin de Artus ou encore Mathilde la fille pétasse de Agnes, ou une sorte de chancelier Ronan, bras droit de Artus...ou tout simplement des personnages inutiles comme Angélique...enfin inutile...pas si inutile que cela m'enfin, là encor eun grand moment...une fois UN geste accompli elle disparait...
Bref vous l'aurez comprit, ce livre se lit très bien mais la fin est navrante, bâclée et sans réelle surprise...le dernier chapitre est un sacré épilogue bien bâclé à souhait. Il a d'intérêt qu'un passe temps sympathique et une nouvelle culture au temps du Moyen âge avec l'apport de mots n'existant plus, ou si peu.
Note; 13/20